Ce 17 mai, journée internationale de lutte contre les LGBTQIphobies, est important dans la lutte pour l’égalité et contre les discriminations. C’est l’occasion de mettre en avant les revendications pour l’égalité !
Le rapport annuel 2023 de SOS Homophobie, publié hier, fait principalement état d’une persistance des violences LGBTQIphobes et d’une aggravation du nombre de situations de transphobies.
Le monde du travail demeure un des principaux lieux d’expression des discriminations et notamment des LGBTQIphobies : injures, harcèlements, mépris, « outing » forcés, inégalités de traitement ou d’avancement de carrière, etc. Le niveau de protection des salariés∙es est toujours très insuffisant.
En cette période de lutte contre le recul de l’âge de la retraite à 64 ans et pour la retraite à 60 ans à taux plein, à laquelle participent des millions de travailleurs∙es depuis de longs mois, nous attirons l’attention sur les conséquences particulièrement néfastes pour les personnes LGBTQI+. En effet, les discriminations, les inégalités salariales et de carrière dont sont victimes les personnes LGBTQI+ ont des répercussions sur le montant de leur pension. Les conséquences des coming-outs auprès des employeurs – pouvant aller jusqu’au licenciement et aux périodes de privation d’emploi qui en découlent – ainsi que les parcours de transition parfois complexes qui induisent des carrières hachées, ont un impact sur la durée de cotisation. La réforme viendrait aggraver sérieusement et accentuer la précarité des personnes LGBTQI+.
En cette année anniversaire de la loi dite du « Mariage et de l’adoption pour tous∙tes, le niveau des droits reste encore à améliorer et notamment en ouvrant l’accès à la PMA aux personnes TRANS et en donnant les moyens d’un accès effectif pour tous∙tes à la procédure tout en garantissant la non-marchandisation du corps humain.
Rappelons aussi que la menace des idées de l’extrême droite est de plus en plus prégnante. Lorsque l’extrême droite est au pouvoir, les droits de toutes et tous sont systématiquement remis en question. L’extrême droite prolifère sans cesse en exacerbant les clivages et divisions de la société et des travailleurs et travailleuses sur des motifs discriminants.
Nous rappelons enfin que les insultes LGBTphobes, tout comme les insultes sexistes ou racistes pour dénoncer des adversaires ou contradicteurs, y compris les injures dites « passées dans le langage courant », véhiculent des stéréotypes LGBTphobes et ne peuvent être tolérées, dans l’engagement syndical et associatif, comme ailleurs dans la société.
Pour ces raisons et dès aujourd’hui, journée de mobilisation et de revendications pour l’égalité et de lutte contre les discriminations LGBTQIphobes, la CGT appelle à faire de ce mois de juin, « mois des fiertés » avec ses célébrations, ses marches toujours en augmentation et un nombre important de premières marches (comme à Agen, le 13 mai), un mois de mobilisation dès ce 17 mai, avec une préparation exceptionnelle dans le monde du travail et le milieu scolaire.
La CGT appelle le monde du travail à participer massivement aux initiatives de toutes natures qui seront prises dans le cadre de la Journée Internationale de lutte contre les LGBTphobies et aux marches des fiertés en territoire ».