LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE (SUITE) : LES PROPOSITIONS DE LA CGT

  1. RéseauRéduire la durée du travail :

À l’heure de la révolution numérique et alors que certaines études prospectives parlent de 3 millions d’emplois (essentiellement parmi les catégories intermédiaires) pouvant être supprimés d’ici à 2025, il y a urgence à «travailler moins pour travailler mieux et travailler toutes et tous». C’est tout le sens de l’appel aux 32h lancé par la CGT.

  1. Instaurer un droit à la déconnexion *

La campagne de la CGT a permis d’obtenir des premières avancées et d’introduire dans certains accords d’entreprise un droit à la déconnexion. Cependant, sans disposition juridique contraignante, ce droit risque de se limiter à une pétition de principe. Il convient donc, comme le pointe notamment le rapport Mettling, d’en garantir l’effectivité en l’introduisant dans la loi.

* Le groupe BPCE a été condamné le 18 décembre dernier par le tribunal de police de Paris à 317 amendes pour avoir « enfreint les dispositions du Code du travail sur le temps de repos minimal quotidien ainsi que sur le travail de nuit », entre les mois de février et de juin 2014.

  1. Encadrer strictement les forfaits jours :

En 2000, lorsqu’ils se sont mis en place, les forfaits jours devaient permettre la réduction du temps de travail des cadres, et n’étaient destinés qu’à 10 % d’entre eux. Aujourd’hui, c’est tout l’inverse : le nombre de salariés au forfait-jours ne cesse d’augmenter (13,5 % des salariés et 50 % des cadres) et leur temps de travail explose. L’Ugict-CGT (les cadres de la CGT) propose notamment :

  • la limitation des forfaits jours aux seuls cadres autonomes
  • La mise en place d’un système déclaratif de décompte horaire, l’évaluation collective de la charge de travail et l’application comme pour les autres salariés des durées maximum de travail hebdomadaires de 44h et 48h.
  1. Protéger les télétravailleurs, notamment sur la reconnaissance des accidents du travail et les modalités de décompte de leur temps de travail.
  2. Des droits pour les salariés «nomades», notamment sur le temps de travail et les accidents de travail.

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